Au lieu d’être au travail, un jeune marié, passe l’après-midi avec sa maitresse. Cette dernière, seule dans la chambre, s’apprête à rentrer après leur ébats quand elle entend quelqu’un venir. AYAKO, la femme de TOBIAS entre dans la chambre avec son amant et les y enferme.
Selon son auteure, « le film cherche à peindre une société dans laquelle on ne voit que les défauts des autres, une société dans laquelle on pousse l’hypocrisie jusqu’à jeter la première pierre. Il semble en effet bien plus facile de juger les autres que de se remettre en cause ».
« Chassé-croisé » est un échange entre plusieurs personnes de leurs places, emplois… mais également un pas de danse de salon qui repose sur le même principe d’échange où le danseur et la danseuse font en même temps un pas l’un à gauche et l’autre à droite, prenant ainsi la place de l’autre.
Comme dans un chassé-croisé, les rôles s’inversent jusqu’à la fin, chacun des partenaires prend la place que l’autre aura abandonné. Ils passeront, tous deux par la peur, l’indignation, la colère, la jalousie, la honte…
Le film, très bien écrit, pêche cependant par une mise-en-scène encore verte même si les plans en caméra portée, parviennent à transmettre l’angoisse intérieure des personnages.
Sommes-nous trop exigeants pour un film d’école ? Sans doute…
Que le film laisse transparaitre un énorme potentiel est déjà un formidable atout.
M. Lionel DAMIBA.