Sayada, en Tunisie, est la ville où est né Tahar Chériaa, ancien président et animateur de la Fédération Tunisienne des Ciné-clubs, fondateur des Journées cinématographiques de Carthage, ce pionnier est aussi membre créateur de la Fédération Panafricaine des cinéastes.
« Quand on parle de Tahar Chériaa, beaucoup pensent que c’est un réalisateur » dit Baba DIOP dans le film. Il a certes réalisé quelques films, mais ce que l’on garde de lui c’est son engagement pour un cinéma panafricaniste.
La figure de ce self-made man engagé continue d’être présente lors des grandes manifestations cinématographiques africaines malgré sa disparition depuis novembre 2010.
Son crédo ? « L’image peut avoir un rôle important dans l’émancipation des peuples africains »
Les Sayadiens ne l’ont pas oublié, eux qui le respectaient énormément pour avoir mis de la lumière sur le nom de leur petite ville.
Dans ce premier long-métrage qui s’ouvre par une certaine lourdeur introductive pour présenter Carthage, on a droit à de rares moments d’histoire des cinémas d’Afrique et surtout à un hommage mérité au pionnier qu’est Tahar Chériaa.
Idrissa GUIGMA