Tout commence au pré générique avec un témoignage audio, une fille a été brutalisée, violée. Puis le réalisateur met en scène son indignation face au phénomène. On le voit, on l’entend.
Arrive alors la figure centrale qui aurait pu nous servir de fil rouge pour ce film : Elsa NAKOLE celle qui « écoute, accompagne » et fait en sorte que sa présence aide ou motive les victimes à « continuer ».
Plusieurs fois récompensé pour son travail, on découvre une battante au parcours singulier engagée dans le combat contre les violences sexuelles faites aux femmes.
Même si le film est beaucoup plus une succession de conversations, les témoignages sont glaçants, la parole se libère (silence brisé) difficilement, parfois entre deux sanglots.
Ce film coup-de-poing est mal servi par une approche un peu « narcissique » car la « star » est l’interviewer, le réalisateur himself qui prend plaisir à se filmer comme s’il était le conducteur d’un sujet aussi particulier…
Certes, le documentaire de création a souvent mis son auteur au centre de l’œuvre mais dans ce cas précis, les choix de narration plombent le résultat artistique.
A.Yasser BABA