Les années 60. Un couple d’amoureux allemands. L’homme apprend que sa bien- aimée est enceinte. Enceinte d’un autre. Il est choqué. Normal ! Mais sa surprise sera encore plus grande quand nait une petite métisse : Inès.
Des années après « un long processus », l’homme se décide à adopter la petite pour qu’elle quitte l’orphelinat où elle a été confiée. Puis le temps passe… les années aussi… Inès, la réalisatrice du film, cherche encore des réponses à certaines questions et on le voit à travers ce document poignant et riche humainement. De longues conversations avec le père, le frère Michael né trois ans auparavant. De longues pauses entrecoupées de silences et de regards…
Pas étonnée qu’on n’ait jamais rien expliqué à Inès, une amie du couple commente « ils ont toujours mis la poussière sous le tapis ».
Le père biologique, Lucien Johnson est venu du Togo avec un groupe d’autres jeunes pour se former au syndicalisme au début des années 60. Sigrid, la mère a commencé à travailler là, en RDA et l’a rencontré alors que son mari était au service militaire… la suite, on la connait.
Au générique final, Inès dédie son film à « ses pères et mères ». Longtemps après avoir fini de voir le film, le visage de l’auteure-actrice, le timbre de sa voix posée et sa silhouette frêle, vous hante encore, longtemps….
Ce film est une belle perle (certes douloureuse) qu’il était nécessaire de faire découvrir au public africain.
G.D.