Dès le début, le film, nous plonge dans une histoire d’amour entre Tiyaa et son fiancée fantôme. Petit à petit, le récit s’éclate, se perd, se dilue dans d’autres histoires …Dommage qu’ici comme ailleurs ce soit les devins marabouts qui voient juste !
Le récit par moments est alourdit par des évidences mais globalement sa progression est maitrisée.
Le jeu de Tiyaa, est un peu froid, sa timidité perce le masque de son personnage et arrive quand même à nous toucher. Naayee, elle, est crédible tout de suite. Mention spéciale au jeu de la tante, une comédienne qui a su interpréter son rôle avec justesse et sobriété. Bien que second rôle, elle crève l’écran dès son apparition et on s’attache vite à elle.
Techniquement le film est presque parfait. Un soin particulier a été donné à l’image tout en mouvement et le son n’est juste parasité que par l’utilisation inappropriée d’un « ave maria » qui sonne faux là où la musique locale avait si bien rempli son rôle.
Dans ce film, tout ou presque tout est beau (décors, actrices, costumes, etc.)
Il y a indéniablement un parfum de sensualité qui se dégage de cette œuvre. … vous enveloppe, vous séduit et vous envoute. Si bien que, malgré les petites insuffisances de l’œuvre, il vous reste quelque chose après la fin du film. Qu’exiger de plus?
A travers des documentaires comme l’inoubliable ALEESI, Rahmatou KEITA s’était déjà taillé une place de choix dans la cinématographie africaine. Avec cette fiction, c’est comme une belle promesse qu’elle nous fait. Vivement donc son prochain long-métrage pour confirmer ce que nous avons découvert à travers cette…alliance d’or !
Yasser BABA
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